Le travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement est une réalité invisible, mais profondément destructrice, qui touche des millions de personnes dans le monde. Il transcende les frontières et entache les produits que nous consommons au quotidien.
Heureusement, l’Europe a décidé d’agir.
Combattre le travail forcé, ce que les entreprises doivent savoir.
En décembre 2024, l’Union Européenne a adopté une réglementation interdisant les produits issus du travail forcé.
Cette législation révolutionnaire interdit l’entrée sur le marché européen de tout produit lié au travail forcé, quelle que soit son origine.
La France, pionnière avec sa loi sur le devoir de vigilance de 2017, exige des grandes entreprises qu’elles identifient et préviennent les violations des droits humains dans leurs chaînes d’approvisionnement.
Ces réglementations transforment les exigences de conformité pour les entreprises.
Un défi majeur ? Le transbordement.
Les produits provenant de régions à haut risque, comme le Xinjiang, transitent par des pays intermédiaires pour masquer leurs origines réelles, ce qui rend plus difficile l’identification du travail forcé.
Si votre entreprise importe ou vend des biens à l’international, cette problématique vous concerne directement.
La solution est claire – les entreprises doivent aller au-delà des simples déclarations de leurs fournisseurs.
Pour se conformer aux nouvelles réglementations européennes, elles doivent adopter des stratégies approfondies de vérification et de due diligence.
Cela signifie passer au crible chaque niveau de leur chaîne d’approvisionnement, jusqu’aux sources des matières premières.
Comment les entreprises peuvent-elles répondre à ces nouvelles exigences ?
Voici quatre étapes clés:
- Cartographier l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement pour identifier tous les fournisseurs, y compris les niveaux secondaires.
- Mener des analyses de risques ciblées, en tenant compte des zones géographiques et des secteurs à haut risque.
- Réaliser des audits indépendants réguliers et mettre en place une surveillance continue.
- Utiliser les données publiques, telles que les registres du commerce et les données douanières, pour valider les informations des fournisseurs.
Les données publiques jouent un rôle important
Les registres d’entreprises et les données douanières permettent aux équipes de conformité de surveiller les chaînes d’approvisionnement, de détecter les anomalies, et notamment de réduire les risques de travail forcé.
Mais il ne s’agit pas seulement de conformité, c’est aussi une responsabilité éthique.
En identifiant et en atténuant les risques évidents, comme les achats directs au Xinjiang, et les risques cachés, comme les fournisseurs indirects ou le transbordement, les entreprises protègent leur réputation tout en contribuant à une solution globale.
Agissez dès maintenant pour protéger vos chaînes d’approvisionnement et votre réputation.
Au-delà des exigences légales et réglementaires, la lutte contre le travail forcé est une obligation morale.
En prenant des mesures pour le prévenir, les entreprises européennes peuvent construire des chaînes d’approvisionnement transparentes, protéger les droits humains et conserver leur place sur un marché qui valorise l’éthique et la responsabilité.
Pour des conseils d’experts sur la gestion des risques dans la chaîne d’approvisionnement.
Ensemble, construisons un monde plus éthique.
AXIANTIS